Dounny
25/05/2008, 09h31
J'ai mis les pieds dans l'eau d'une piscine la première fois lors des séances de sport de mon école primaire. La piscine municipale se trouvant à peine à
10mn de marche de mon école, quel malheur ! En réalité, je ne me souviens plus si les premiers cours étaient agréables, je ne me rappelle que de ceux qui ont provoqué mon aquaphobie. Le cours se passaient de façon traditionnelle pour ceux qui n'étaient pas encore familiarisés avec l'eau : apprendre à mettre la tête sous l'eau, flotter avec une planche.............. Rien de bien méchant me direz-vous, mais à ces choses toutes simples, il fallait ajouter ma myopie. Les lunettes n'étaient pas tolérées à la piscine et à cette époque les lunettes de nage correctrices n'existaient sans doute pas! Une angoisse supplémentaire de voir son environnement tout flou et rien du tout sous l'eau.
Certains de mes camarades devaient farouchement s'ennuyer puisqu'ils étaient de vrais poissons, quelques uns faisaient d'ailleurs déjà de la compétition. Mon calvaire commença avec l'approche de la fin du cours : il fallait que tout le monde se mette en rang d'oignons derrière un sautoir et saute dans le grand bassin. :eek: Terrifiée à cette idée, je me trouvais de plus en plus en bout de file, ce qui ne faisait qu'accroître ma terreur. Le moment T arrivait et je n'arrivais pas à sauter, les moniteurs poussaient donc les récalcitrants à l'eau......................Je craignais la noyade à chaque fois, je me disais que je n'arriverai jamais à remonter à la surface et à attraper la perche que tendait le maître nageur. Je pense que celui-ci devait prendre un malin plaisir :D à attendre avant de la mettre devant mon nez pour que je puisse enfin m'y cramponner (étant donné qu'avec ma myopie, j'avais du mal à la voir sans lunettes). Le vendredi matin est donc naturellement devenu le jour du "mal au ventre + nausées":confused:. Pas moyen d'échapper à cette torture. Au collège, la souffrance grandit : le fossé entre les élèves sachant nager (la majorité) et ceux ne sachant pas, ressemble à un océan : la honte, les moqueries ou l'indifférence! Quelques séances de répit toutefois : l'excuse des règles qui ne pouvait malheureusement être acceptée qu'une fois par mois. Au lycée professionnel, j'ai carrément séché les cours de sport, à la place j'allais au CDI! Cela m'a valu une sale remarque dans le bulletin et la remontrance des parents. Je ne me souviens pas avoir été une seule fois à la piscine avec des amis depuis mes 16 ans. J'ai ensuite rencontré mon mari qui est bon nageur, qui comprenait ma peur et qui essaya de m'apprendre avec patience. Une chose cependant était incompréhensible pour lui, pourquoi je n'arrivais pas à effectuer une petite largeur de nage? Cela ne pouvait pas être la profondeur puisque j'avais pied, ni la vision floue puisque je porte aujourd'hui des lentilles de contact et qu'il est absolument inconcevable pour moi de mettre la tête sous l'eau. Je prends un élan depuis le bord de la piscine puis me bats avec l'eau pour faire le plus de mouvements en espérant aller le plus loin possible. Mais voilà, à peine arrivée à la moitié d'une largeur de piscine, je dois poser pied, je suis littéralement épuisée. Je n'ai découvert la raison à cela qu’il y a 5 ans environ, dans une piscine d'hôtel peu fréquentée à St Domingue (bien sur, là-bas tout le monde profite de la mer) avec ma soeur : JE SUIS EN APNEE.......................... j'ai tellement peur que je ne respire pas. Je lis régulièrement les messages de personnes ayant suivi les stages "des pieds dans l'eau" en enviant ceux qui ont réussi à vaincre leurs peurs, et même s'ils ne sont pas devenus des nageurs émérites, ils profitent enfin des joies de l'eau. Je n'ai cependant pas encore trouvé le courage de m'y inscrire............ Du coup, je ne vais pas à la piscine (qui se situe à 100m de chez moi) et ne fais que tremper mes pieds dans l'eau lors de vacances en bord de mer.
Dounny
10mn de marche de mon école, quel malheur ! En réalité, je ne me souviens plus si les premiers cours étaient agréables, je ne me rappelle que de ceux qui ont provoqué mon aquaphobie. Le cours se passaient de façon traditionnelle pour ceux qui n'étaient pas encore familiarisés avec l'eau : apprendre à mettre la tête sous l'eau, flotter avec une planche.............. Rien de bien méchant me direz-vous, mais à ces choses toutes simples, il fallait ajouter ma myopie. Les lunettes n'étaient pas tolérées à la piscine et à cette époque les lunettes de nage correctrices n'existaient sans doute pas! Une angoisse supplémentaire de voir son environnement tout flou et rien du tout sous l'eau.
Certains de mes camarades devaient farouchement s'ennuyer puisqu'ils étaient de vrais poissons, quelques uns faisaient d'ailleurs déjà de la compétition. Mon calvaire commença avec l'approche de la fin du cours : il fallait que tout le monde se mette en rang d'oignons derrière un sautoir et saute dans le grand bassin. :eek: Terrifiée à cette idée, je me trouvais de plus en plus en bout de file, ce qui ne faisait qu'accroître ma terreur. Le moment T arrivait et je n'arrivais pas à sauter, les moniteurs poussaient donc les récalcitrants à l'eau......................Je craignais la noyade à chaque fois, je me disais que je n'arriverai jamais à remonter à la surface et à attraper la perche que tendait le maître nageur. Je pense que celui-ci devait prendre un malin plaisir :D à attendre avant de la mettre devant mon nez pour que je puisse enfin m'y cramponner (étant donné qu'avec ma myopie, j'avais du mal à la voir sans lunettes). Le vendredi matin est donc naturellement devenu le jour du "mal au ventre + nausées":confused:. Pas moyen d'échapper à cette torture. Au collège, la souffrance grandit : le fossé entre les élèves sachant nager (la majorité) et ceux ne sachant pas, ressemble à un océan : la honte, les moqueries ou l'indifférence! Quelques séances de répit toutefois : l'excuse des règles qui ne pouvait malheureusement être acceptée qu'une fois par mois. Au lycée professionnel, j'ai carrément séché les cours de sport, à la place j'allais au CDI! Cela m'a valu une sale remarque dans le bulletin et la remontrance des parents. Je ne me souviens pas avoir été une seule fois à la piscine avec des amis depuis mes 16 ans. J'ai ensuite rencontré mon mari qui est bon nageur, qui comprenait ma peur et qui essaya de m'apprendre avec patience. Une chose cependant était incompréhensible pour lui, pourquoi je n'arrivais pas à effectuer une petite largeur de nage? Cela ne pouvait pas être la profondeur puisque j'avais pied, ni la vision floue puisque je porte aujourd'hui des lentilles de contact et qu'il est absolument inconcevable pour moi de mettre la tête sous l'eau. Je prends un élan depuis le bord de la piscine puis me bats avec l'eau pour faire le plus de mouvements en espérant aller le plus loin possible. Mais voilà, à peine arrivée à la moitié d'une largeur de piscine, je dois poser pied, je suis littéralement épuisée. Je n'ai découvert la raison à cela qu’il y a 5 ans environ, dans une piscine d'hôtel peu fréquentée à St Domingue (bien sur, là-bas tout le monde profite de la mer) avec ma soeur : JE SUIS EN APNEE.......................... j'ai tellement peur que je ne respire pas. Je lis régulièrement les messages de personnes ayant suivi les stages "des pieds dans l'eau" en enviant ceux qui ont réussi à vaincre leurs peurs, et même s'ils ne sont pas devenus des nageurs émérites, ils profitent enfin des joies de l'eau. Je n'ai cependant pas encore trouvé le courage de m'y inscrire............ Du coup, je ne vais pas à la piscine (qui se situe à 100m de chez moi) et ne fais que tremper mes pieds dans l'eau lors de vacances en bord de mer.
Dounny