Denys
19/12/2010, 14h05
Bonjour,
J'ai beaucoup hésité avant de déposer ce témoignage car il relate un événement très personnel.
Après reflexion je pense qu'il peut montrer que la méthode Le pied dans l'eau (méthode quasi miraculeuse) n'est pas seulement l'application du principe d'Archimède, tout corps plongé dans un liquide ....
En l'ocurrence un corps humain avec toute sa complexité.
Il s'agit donc de témoinger de l'aspect émotionel qui m'a particulièrement touché lors de la seconde journée du stage du 11 et 12 décembre 2010.
Tout commence par une histoire malheuresement assez banale, semble-t-il, il y a plus de 40 ans. En 6éme, premier cours de natation, tu ne sais pas nager, tu saute dans le grand bain. On ne me pousse pas mais la pression est là et je saute. Panique, car personne ne m'a expliqué la conduite à tenir dans cette circonstance et traumatisme, à tel point que je ne me rappelle pas comment je suis sorti de l'eau. A partir de cet évenement j'ai vu la piscine comme un lieu hostile.
Aprés la pause du dimanche lorsque Jean-Pierre nous propose, en autre, de pouvoir sauter dans le grand bain à partir du bord de la piscine, subitement je comprends que j'ai un compte à régler et que ça peut être le moyen d'y arriver.
Après quelques aller retour entre "l'ile" et le bord du grand bain en glissé ventral (situation totalement invraisemblable jusqu'alors), je me présente debout au bord du bassin les orteils vaillants dépassant au dessus de l'eau.
Une longue inspiration, une courte hésitation et je saute en fermant les yeux (note de moi-même: quel dommage!) réitérant l'action d' il y a plus de 40 ans.
A la différence que là, je sens les remous de l'eau autour de moi, je sens le calme et le lacher prise m'envahir, mon corps prendre doucement la position horizontale en remontant.
Ayant rejoins le bord (merci Jean-Pierre) une énorme émotion m'envahit évacuée en partie par quelques larmes. Je suis resté là quelques instants dans l'eau accroché au bord pour récupérer.
Trop boulversé pour retouner vers les activités précédentes, je suis aller dans le petit bain ou je me suis laissé flotter dans l'eau quelques instants. Ce qui m'a permis de retrouver rapidement mon calme.
Ma détermination et mon émotion ont été si fortes que cet "éducateur" de 6ème, là ou il se trouvait, a dû ressentir quelque chose. Peut être une oreille qui siffle, un bref coup de blues ou une légère odeur de chlore autour de lui.
Quand je repense à ce moment de dimanche, la même émotion reviens. Je l'accepte, calmement, comme une vidange de ce traumatisme d'il y a 40 ans et des peurs et des frustations qui ont suivies. Et comme le volume doit être environ celui d'un bassin de 25 mètres ça va durer encore un peu.....
Et quand je me revois, situation totalement inimaginable auparavant, accroché à "l'ile", la stucture, située au millieu du grand bain finalement c'est l'enfant de 6ème que je vois.
C'est le passé qui rejoins le présent. C'est comme si une partie de moi était rester en panne à un instant précis du passé et venait reprendre sa place.
Je dis merci à toute l'équipe. Je trouve ce mot bien fade en rapport à ce que vous m'avez donné mais je n'en trouve pas d'autres.
Cordiales salutations à Véronique. Je n'ai jamais été casse-cou mais toujours en grande confiance.
Merci de m'avoir lu.
Denys.
J'ai beaucoup hésité avant de déposer ce témoignage car il relate un événement très personnel.
Après reflexion je pense qu'il peut montrer que la méthode Le pied dans l'eau (méthode quasi miraculeuse) n'est pas seulement l'application du principe d'Archimède, tout corps plongé dans un liquide ....
En l'ocurrence un corps humain avec toute sa complexité.
Il s'agit donc de témoinger de l'aspect émotionel qui m'a particulièrement touché lors de la seconde journée du stage du 11 et 12 décembre 2010.
Tout commence par une histoire malheuresement assez banale, semble-t-il, il y a plus de 40 ans. En 6éme, premier cours de natation, tu ne sais pas nager, tu saute dans le grand bain. On ne me pousse pas mais la pression est là et je saute. Panique, car personne ne m'a expliqué la conduite à tenir dans cette circonstance et traumatisme, à tel point que je ne me rappelle pas comment je suis sorti de l'eau. A partir de cet évenement j'ai vu la piscine comme un lieu hostile.
Aprés la pause du dimanche lorsque Jean-Pierre nous propose, en autre, de pouvoir sauter dans le grand bain à partir du bord de la piscine, subitement je comprends que j'ai un compte à régler et que ça peut être le moyen d'y arriver.
Après quelques aller retour entre "l'ile" et le bord du grand bain en glissé ventral (situation totalement invraisemblable jusqu'alors), je me présente debout au bord du bassin les orteils vaillants dépassant au dessus de l'eau.
Une longue inspiration, une courte hésitation et je saute en fermant les yeux (note de moi-même: quel dommage!) réitérant l'action d' il y a plus de 40 ans.
A la différence que là, je sens les remous de l'eau autour de moi, je sens le calme et le lacher prise m'envahir, mon corps prendre doucement la position horizontale en remontant.
Ayant rejoins le bord (merci Jean-Pierre) une énorme émotion m'envahit évacuée en partie par quelques larmes. Je suis resté là quelques instants dans l'eau accroché au bord pour récupérer.
Trop boulversé pour retouner vers les activités précédentes, je suis aller dans le petit bain ou je me suis laissé flotter dans l'eau quelques instants. Ce qui m'a permis de retrouver rapidement mon calme.
Ma détermination et mon émotion ont été si fortes que cet "éducateur" de 6ème, là ou il se trouvait, a dû ressentir quelque chose. Peut être une oreille qui siffle, un bref coup de blues ou une légère odeur de chlore autour de lui.
Quand je repense à ce moment de dimanche, la même émotion reviens. Je l'accepte, calmement, comme une vidange de ce traumatisme d'il y a 40 ans et des peurs et des frustations qui ont suivies. Et comme le volume doit être environ celui d'un bassin de 25 mètres ça va durer encore un peu.....
Et quand je me revois, situation totalement inimaginable auparavant, accroché à "l'ile", la stucture, située au millieu du grand bain finalement c'est l'enfant de 6ème que je vois.
C'est le passé qui rejoins le présent. C'est comme si une partie de moi était rester en panne à un instant précis du passé et venait reprendre sa place.
Je dis merci à toute l'équipe. Je trouve ce mot bien fade en rapport à ce que vous m'avez donné mais je n'en trouve pas d'autres.
Cordiales salutations à Véronique. Je n'ai jamais été casse-cou mais toujours en grande confiance.
Merci de m'avoir lu.
Denys.