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Voir la version complète : Stage we du 12-13/11/11 La vie : histoire d'eau


Emilie
16/11/2011, 09h09
Bonjour à tous,
Compagnons de piscine du 12-13 novembre 2011 et les autres également,

Je tenais à partager avec vous ces deux textes, qui m'ont été inspirés par le stage. J'espère que cela en incitera d'autres à partager leur expérience, puisqu'on nage tous dans le même bain, enfin presque.
Au plaisir de vous lire...
Emilie

Source de vie

Accouplement chromosomique, infiniment petit
Cycles biologiques, un hasard, structuré
Sécrétions chimiques, réactions en chaîne
Ni plus, ni moins
Le miracle de la vie

Microscopique, insoupçonnable
Une bulle flottant dans l’élixir de vie
Couvée, bercée, tendrement
Le joyau précieux, corail luisant
S’étend et se déploie dans son écrin d’affection

Dehors, au-delà de sa bulle,
Parents en devenir,
Mains douces et dures
Apprivoisent à tâtons
Petit être sans nom

Insouciant, inexistant encore
Vivant pleinement l’instant
Porté, protégé, sustenté par l’intarissable
Le ventre, terreau fertile, berceau de chère
Le sûr, le stable, le corps ; tendre et fort

Confiante, petite perle se laisse flotter,
Enrober sans broncher
Fusion, vase-clos
Impénétrable complicité
Concentré d’espoirs, de rêves projetés

Vulnérable, livrée à l’autre
Les vagues s’agitent, la bulle se crispe
Recroquevillée, collé-serré
Projetée, en vrille, elle rebondit
Dans le noir, le néant : rude et abrutissant

Petite goutte de magie, noyée dans la folie
Esquisse ses sens à filtrer le chaos
Filaments de vibrations floues
Aux aguets, traquant la mélodie, la note d’espoir
Asphyxiée, cherchant la porte de sortie

Sans esprit, ni mémoire, ni corps à lui
Organisme errant, malléable, absorbant
Les ondes ; micro-chocs émis par son monde
Celui qui le coule, le taille, l’oppresse
S’impose à lui, avec force déjà

Petit œuf, fragile mais rusé
Se cramponne, anticipe la houle
La vague qui deviendra tempête
Renforce et durcit sa coque
Tandis que l’écrin le ballote

En vitesse, lorsque le monde s’endort,
La forme s’épanouit, grandit
Petites poussées de rage
Branle bat de combat avant l’orage
Blindée, recroquevillée, une fois l’accalmie passée

De merveilleuses petites mains
N’ayant jamais rien touché
Formes de vie en noir et gris
Premier contact papier glacé
Une mère au sourire exalté

De petits pieds, bien ancrés
Lui flanquent de petits coups
En confiance, ils s’élancent
Tendrement effleurés
Rangés dans le petit nid feutré

Grondements de tonnerre
Environnement vacillant
Incertain, de ciel et de mer
Par petits pas, tout doucement
Retranché, à l’abri des éclairs

Entêté, le moment venu
Équilibriste sur son fil de Lumière
Acteur d’un ballet ininterrompu
A l’ombre des regards
Premier combat contre son miroir

Fin de l’échappée belle,
De gré ou de force
Une seule sortie
Long travail qui s’amorce
Métamorphose de l’enfant précoce

Silence,
Expulsion, attaque kamikaze
Arraché, extirpé à la vase
Libéré du collier serré, un cri transcendant
La lumière, enfin.

Emilie

Non inscrit
16/11/2011, 20h00
Bonjour,

Merci Emilie pour le texte.

J'en profite pour dire un grand merci à Jean Pierre, Véronique, Renaud et toute l'équipe pour votre travail, votre patience. Vous faites un travail formidable!
Je suis retournée à la piscine dés lundi pour m'assurer que je n'avais pas rêvé tout le weekend. (lol) et j'ai beaucoup apprécié...
J'y retourne demain...
Pour ma part, je suis passée de la Peur à la Passion.
Et ça, fallait le faire!
C'est génial!
Alors, grand merci à l'équipe.

Gaëlle.

Emilie
17/11/2011, 09h26
Salut Gaëlle,

L'équipe est géniale, c'est bien vrai.
C'est super d'y être retournée directement. Le mieux à faire je pense.
Pour ma part j'espère trouver rapidement une piscine et une personne adéquate, afin de m'immerger à nouveau. Ne pas perdre tout celà...
Bravo ! Continue ! Et donne nous des nouvelles...

Je mets ci-dessous le 2me texte, en plusieurs fois, car il est trop long pour un post...

A+
Emilie


Naissances


Un week-end prolongé. Une opportunité. Quelques jours de congé supplémentaires et voilà le voyage planifié. Paris, Cité Lumière qui fait rêver le monde. Un city-trip anodin, pour nous, pays voisin. Décision importante, savamment repoussée et puis sur un coup de tête, les choses s’étaient précisées. Tout avait commencé il y a un an et demi. Un reportage dans une de ces émissions sans prétention qui se veulent auxiliaires du quotidien, traitent de la vie au sens large, proposent un mode d’emploi avec trucs et astuces et un site web à la fin, pour approfondir le sujet. Interpellée, enthousiaste, j’avais décidé de surfer sur cette vague de courage. Quelques clics ne m’engageraient à rien. L’association organisait des stages, différentes formules adaptées aux disponibilités de chacun. Une ribambelle de vidéos aux effigies de nombreuses chaînes télé ornait la page. Ca avait l’air sérieux. Professionnel mais familial. Jean-Pierre et Véronique, un couple qui faisait cela depuis trente ans. Il était psychologue de formation, elle avait surmonté sa peur. Une peur qu’ils avaient étudiée, disséquée, distinguant le physique du psychique, le conscient de l’instinctif, scindant les causes et les conséquences. Sentiment avilissant, honteux, inavoué dont ils avaient reconnu l’existence, autorisé l’expression. Ecueil, dans les rouages d’une mécanique qui tourne au courage. Poussière, dans les yeux de chacun de leurs apprenants au fil des ans. La peur, de la plus douce à la plus folle. La trouille, la vraie. Régression au stade de l’œdipe.

J’avais consulté le site plusieurs fois, revisionner les vidéos, jeté un coup d’œil sur les dates, les fameux stages. A ceux qui me proposaient de l’aide, au bord de la piscine lors des dernières vacances je m’étais surprise à rétorquer que je voulais qu’on me laisse tranquille, en attendant ce week-end que j’irais passer à Paris, un de ces quatre quand je trouverais le temps. Dans quelques années peut-être. Un moment de répit, en attendant.

Et puis la tempête, le gouffre, suivis d’une errance en eaux troubles. La mort, imprévisible et silencieuse. Même pas le temps d’avoir peur. La fin, sans pardon ni au revoir. Poussières d’amour, vécu ou rêvé, qui filent entre les doigts, rendues à la mer avec quelques roses blanches pour seul apparat. Rêves volatils, évaporés, avec pour résidu un horrible sentiment d’inachevé. Projets d’avenir relégués aux oubliettes. A l’abîme des plus tard, jamais réalisés. Château de cartes, patiemment reconstruit, soufflé par le destin. L’absence lancinante qui fait mûrir à la dure. Grandir ou mourir, tandis que reprend le rythme du quotidien.
Bosser et ne pas trop penser. Agitation hyperactive, impatiente. Larmes ravalées, cristallisées, qui se font pierre, non sans une écume d’amertume. Et émerge des grands fonds, une rage profonde, dominante. Vivre sans plus attendre. Une soif immense. Courir, apprendre, écrire. Offrir du temps à ceux qui restent. Et avancer. Piocher dans cette liste qu’on a tous en nous, qu’on ait décidé ou pas de la faire. Les choses que l’on aimerait vivre, ressentir, réaliser avant qu’il ne soit trop tard.

Voyage en train, une heure et quart. Petit hôtel tranquille dans le 10 me, réservé sans connaître. Des lits jumeaux dans une chambre verte, peu spacieuse mais bien propre. De toute façon, nous y resterons peu. Maman est aux anges, bien décidée à profiter de ses journées. Petit congé volé, loin des Madames, à peine plus âgées qu’elle, dont elle égaie le quotidien.

Les premiers jours nous visitons. Armée de mon plan, je la fait slalomer dans les galeries du métro, virevolter entre les musées, les monuments. Colossaux, mémoire de l’Histoire. Une histoire d’hommes et de mains usées. De sable et de sang séché. Nous marchons toute la journée. Le Jardin des Tuileries, Montmartre et les Grands Magasins. La Basilique et la Cathédrale. Infatigable elle achète des cartes postales à toutes les échoppes, s’émerveille d’un rien. Une petite fille, au pays des merveilles. Le week-end arrive, la raison, le but du voyage, gentiment éludé, rangé au placard avec le maillot deux pièces et le bonnet en silicone achetés sept ans plus tôt. Une précédente tentative, des cours de natation pour adulte, rapidement tombés à l’eau pour cause d’hospitalisation. Les maillots d’aujourd’hui n’étaient pas fort différents. Il serait temps d’en acheter un autre si l’expérience se révélait concluante.

La pression était grande, le moment venu d’assumer la décision, prise en pilote automatique. Le Ca qui nargue le Moi, conscient de l’occasion unique d’arriver à ses fins. Ou l’omniscience de l’instinct. Un dernier check de mon sac, tout devait y être. Sauf le calme. Confirmation d’inscription, e-mail de bienvenue avec toutes les informations. Une gentille attention. Des mots qui font s’emballer la poitrine aussi, retournent l’estomac, ramènent à la réalité. Plus question de reculer. J’arrive légèrement en avance. Le quartier est sympa. Piscine du Collège Saint-Stanislas, école catholique avec église à portée de main. Elèves de bonne famille qui saluent les inconnus empruntant leur espace. Plutôt rare. Pourvu qu’il n’y ait pas trop de monde. Pas trop de monde. Pas trop d’eau. Juste des progrès. Elucubrations de phobique. Je rentre dans le bâtiment. Tout droit, je suis les flèches indiquant « Le pied dans l’eau ». Si ce n’était que le pied. Je m’infiltre dans le sous-sol. Les murs sont gris, l’ambiance est froide. Dédoublée, je me vois suivre le chemin de croix vers mon dernier lieu de repos. D’une porte entre-ouverte s’échappe un brouhaha de voix, feutré par l’espace, le vide. Résonnance glauque et angoissante, typique de ce genre de lieu. Mon dieu, qu’ai-je entrepris. Il est encore temps de fuir. Voilà ce que je me dis, tout en faisant strictement le contraire, avançant à grands pas vers la pancarte indiquant « PISCINE ». Tout à fait moi.

(SUITE PLUS BAS)

Emilie
17/11/2011, 09h27
Vestiaires aux cabines jaunes, effluves chlorés omniprésents. Puissante drogue, monte à la tête en un instant, bombardant le passé au premier plan. Le groupe est grand, affolant, une trentaine. On se sent moins seul tout de même. Hommes et femmes de tous âges, tout penauds, regroupés autour de la source du cauchemar. Pas de spectateurs. Juste nous et l’équipe, sept personnes finalement. D’abord nous imprégner. Une introduction détaillée, installés dans l’eau avec planches de natation sous les bras, histoire de nous mettre dans le bain. L’importance de l’esprit, la symbolique de l’eau. Celle qui nous a nourris, bercés, révélés à la vie. Le lâcher prise. Se laisser porter, calmement, au lieu de lutter contre la force amie. Force transparente, qui reflète notre manque de confiance. L’importance de respecter son rythme, de ne pas se traumatiser d’avantage. Le tout servi avec humour. Ou la peur qui se moque d’elle-même. Lorsque le cours débute, l’ogre du fond démystifié, on marine depuis près d’une heure. Ils ont tout compris. Des groupes se forment, sur base de nos acquis, estimés par nous-mêmes, seuls juges distinguant l’agréable du contraignant. Les exercices s’appellent propositions. Apprendre à jouer, à apprécier. Ce qui a dû manquer, lors de ces mercredis redoutés, ou le sirop contre les maux de ventre coulait à flots. Une maman pleine de bonne volonté, les pieds dans l’eau, tentant de m’apprendre à nager. Une maman qui n’a jamais nagé. Une maman bien trop angoissée. S’immerger, la tête, la bouche, le nez. S’en remettre à la naïveté, confiance perdue, en voie d’être retrouvée. Chanter sous l’eau, se voir féliciter. Deux heures s’étaient écoulées. J’évoluais dans un groupe plus avancé. Serais-je capable d’y arriver ?

Bras tendus en avant, le visage vautré dans l’eau tiède. Les yeux grands ouverts, fixant les pieds, les jambes qui s’étendent, lentement. Impossible jusqu’à mes vingt-cinq ans. De son corps caresser la surface, simplement. Les yeux fermés. Déconnexion, flash-back, panique. Engloutie dans la masse. Respirer !

Gouttes de tristesse salées sur petites joues d’enfant. Celui que chacun est censé prendre par la main. Tourbillon au pays des angoisses refoulées. Impatience d’un papa tourmenté, mal-aimé. Inconscience. Peu importe, aujourd’hui. Une des erreurs à rattraper. Pour eux, petits êtres à venir. Un autre avenir. Trembler mais avancer, casser le cycle et tout recommencer. S’immerger, encore et encore.
L’évocation du grand bassin, une petite pause et l’insécurité, les vieux démons reviennent pointer leur nez. Déconnexion, panique, vague de terreur. Discrètement submergée. Mais recommencer, encore. Deux mains tendues, sous l’eau, sans se moquer. Deux mains à attraper, même si j’ai pied. Une perche de chère et de sang. Du temps, patiemment accordé. Et il en faudra. Mais les progrès sont surprenants, inespérés. Un week-end à tremper, sans nager.

Me voilà maintenant, essorée, animée de curieux instincts. Plongée dans l’histoire originelle, source de vie, passé mystérieux dont je semble habitée. Un cordon, malencontreusement enroulé. Une grossesse difficile dont l’influence est évoquée. La peur au ventre. Comme si tout était lié. Rougies par le chlore, mes joues de bébé. L’esprit en ébullition, avalanches de mots qui flottent, se bousculent, me résistent. Des mots qui parlent pour moi, s’invitent, s’imposent, jusqu’au petit matin. Des mots qui giclent. S’extirpent, d’une fosse béante que je croyais enfuie. Des liens, des ponts, des évidences. Un long râle qui mène à lumière finalement. La mort qui donne du sens à la vie. Un chemin, un sillon, tracé dans un océan d’interrogations. Avec espoir, patience, tout au bout, peut-être, la renaissance.

Emilie

Renaud
17/11/2011, 09h43
Merci Emilie pour ce témoignage émouvant, et encore bravo pour ton courage, merci aussi pour tout ce que tu aura partagé avec nous tout au long de ce weekend...
Je suis toujours touché de découvrir à quel point certains participants ont pu recevoir lors de ses stages
me voila riche de la qualité de ces échanges, alors vraiment je te souhaite beaucoup de bonheur, dans l'eau comme ailleurs.

Renaud.

Jean-François
17/11/2011, 19h43
Bonjour tout le monde!
Mon pseudo est Jean-François mais je suis Patrick. Je faisais partie du groupe du 12-13 Novembre 2011. Un week-end inoubliable, pendant lequel j'ai pu vraiment progresser: la flottaison, l'immersion, la mobilité dans l'eau, la glissée ventrale, les sauts dans le grand bain... Une équipe formidable très compétente!

De retour en Bretagne, je continue mes cours de natation mais là Lundi soir je suis retourné à la piscine municipale:Toujours la même chose, la technique, la technique et encore la technique: la peur ce n'est le problème de mon maître nageur: il faut avancer absolument en technique de brasse, tant pis si tu ne sais pas que tu flottes.Il encore tendu ses cordes en travers de la piscine, résultat: j'ai les bras éraflés
Une question à RENAUD et à Jean-Pierre, Est ce une bonne technique de tendre des cordes attachées aux échelles dans le sens de la largeur dans le grand bassin pour faire passer les stagiaires dans ce canal? Moi je trouve cela stupide! Mais ce n'est que mon avis!
A bientôt

Patrick (En BRETAGNE)

Annette
18/11/2011, 16h55
Bonsoir Jean-Pierre, Véronique, et tous les amis de ce week-end
Me voici de retour dans ma province après un week end fabuleux grâce à vous. Comme vous l'avez dit très justement, ce qui se passe en nous dépasse largement la question de notre rapport à l'eau et c'est tout notre rapport au monde et à nous-même qui est bouleversé. Merci encore pour cette expérience unique.Très occupée par mon travail, je n'ai pas la possibilité d'aller à la piscine régulièrement mais je me réjouis d'y retourner prochainement pour à nouveau lâcher prise.Vous ne serez pas là pour m'encourager et me rassurer mais j'ai parlé à mes proches avec tellement d'enthousiasme de votre méthode que je trouverai bien quelqu'un de patient à qui je pourrai dire, dans le grand bain : "ohé, tu m'attends ?, j'arrive ".
Merci encore. Au plaisir de vous revoir,
Avec toute ma reconnaissance et mon amitié,
Annette

Jean-Pierre Boumati
18/11/2011, 19h11
Bonjour tout le monde!

De retour en Bretagne, je continue mes cours de natation mais là Lundi soir je suis retourné à la piscine municipale:Toujours la même chose, la technique, la technique et encore la technique: la peur ce n'est le problème de mon maître nageur: il faut avancer absolument en technique de brasse, tant pis si tu ne sais pas que tu flottes.Il encore tendu ses cordes en travers de la piscine, résultat: j'ai les bras éraflés
Une question à RENAUD et à Jean-Pierre, Est ce une bonne technique de tendre des cordes attachées aux échelles dans le sens de la largeur dans le grand bassin pour faire passer les stagiaires dans ce canal? Moi je trouve cela stupide! Mais ce n'est que mon avis!
A bientôt

Patrick (En BRETAGNE)

Bonjour Patrick,
Malheureusement le gavage de techniques de nages est très répandu.
Pour les cordes, il est évident que si cela te blesse ce n'est pas adapté et même stupide car cela ne donne pas très envie d'y retourner.

Un grand bravo pour tout ce que tu as fait au cours de ce week-end.
Je te souhaite encore plein de bonheur dans l'eau. :)

Jean-Pierre Boumati
18/11/2011, 19h43
Bonjour à toutes et à tous,

Je vous remercie de votre confiance.
Comme le reste de l'équipe, je reste très conscient du bonheur que j'ai à partager ces beaux moments avec vous.
Gratifiez-vous de vos progrès car ils sont, très souvent, la réponse à la qualité de votre présence et la justesse de votre implication dans cette démarche.
Dans l'eau, continuez à vous respecter dans votre rythme et à être tendre et patient avec vous-même, comme vous le seriez avec quelqu'un que vous aimez très fort.

S'il vous plaît, partager encore vos nouvelles sur ce forum.
Nous vous lirons avec beaucoup de plaisir et d'intérêt. Nous avons beaucoup appris de vous et de ce que vous avez bien voulu nous confier, et nous avons encore des choses à découvrir et à partager.

Émilie, je te souhaite d'être bientôt aussi à l'aise avec l'eau qu'avec l'écriture, et d'y évoluer avec le même bonheur.

Plein de bonheur à vous toutes et à tous et à bientôt de vos nouvelles. :)

Renaud
18/11/2011, 20h17
Bonjour tout le monde!
De retour en Bretagne, je continue mes cours de natation mais là Lundi soir je suis retourné à la piscine municipale:Toujours la même chose, la technique, la technique et encore la technique: la peur ce n'est le problème de mon maître nageur: il faut avancer absolument en technique de brasse, tant pis si tu ne sais pas que tu flottes.Il encore tendu ses cordes en travers de la piscine, résultat: j'ai les bras éraflés
Une question à RENAUD et à Jean-Pierre, Est ce une bonne technique de tendre des cordes attachées aux échelles dans le sens de la largeur dans le grand bassin pour faire passer les stagiaires dans ce canal? Moi je trouve cela stupide! Mais ce n'est que mon avis!
A bientôt

Patrick (En BRETAGNE)

bonsoir Patrick,

un certain nombre de personnes possède ou invente bon nombres d'outils, plus ou moins pratique, pour répondre à un besoin, et ce dans tout domaine.
il est important de comprendre l'utilité d'un outil, et de le sortir au bon moment!
Les "pont de singes", installés entre les échelles d'un bassin,
sont en général utilisés comme élément ludique dans des parcours pour enfants. Mais ceux-ci sont stables et réellement sécurisants. Est-ce le cas dans tes cours?
Une chose est sure, si les cordes te blessent, ce n'est pas une technique bien employée!

Souvent la pédagogie se limite au "faire faire", et visiblement tes maîtres nageurs ne sont pas centrés sur tes besoins, peut-êtr plus sur leur projet.
la technique de nage est indispensable pour optimiser ses déplacements, mais totalement inefficace tant qu'une personne est prise d'une immense émotion.

Je pense qu'il est plus judicieux de continuer à vivre des expériences sensorielles positives dans l'eau, avec toute la sécurisation que tu estimes nécessaire.
Tout faire pour se détendre, se laisser porter, mettre du plaisir à la place de tout ce stress, puis se déplacer en se centrant sur ses perceptions.
Repérer aussi et ne plus suivre des personne qui induisent le fait que, pour réussir, il faut se faire violence!

je te souhaite de vivre de belles expériences dans l'eau, comme ailleurs...
et bravo pour tout ce que tu vois maintenant!

Renaud.

Jean-François
18/11/2011, 21h03
Dans mon cours de natation Lundi soir (après le stage à PARIS), j'ai fait plusieurs glissées ventrales réussies correctement et là mes collègues ont retiré leurs lunettes et ont bien remarqué la progression par rapport au lundi précédent. Le maître nageur sur le bord de la piscine a dit "Eh bien voilà!" Mais ce n'est pas grâce à lui c'est grâce à vous.

Encore merci

Je vous tiendrais au courant

Patrick

Emilie
21/11/2011, 12h04
Renaud, Jean-Pierre,

Merci pour votre réponse, vos encouragements... Celà fait plaisir de vous lire.
De mon côté je cherche encore une piscine dans les environs de Bruxelles qui me permettrait d'évoluer à mon rythme sans être trop bousculée (physiqement et/ou mentalement) par les autres nageurs. En l'attente je garde la motivation en me disant que si je l'ai fait, je pourrai le refaire. Au pire (au meilleur, devrais-je dire, je reviendrai vous voir un petit w-e avant l'été, histoire de me sentir plus sûre de moi avant d'affronter (ou plutôt de commencer à apprécier, grâce à vous) les piscines de vacances.

A bientôt sur le forum,
bonne continuation à vous tous nageurs et futurs nageurs !

Emilie

Jean-Pierre Boumati
21/11/2011, 16h28
Renaud, Jean-Pierre,

Merci pour votre réponse, vos encouragements... Celà fait plaisir de vous lire.
De mon côté je cherche encore une piscine dans les environs de Bruxelles qui me permettrait d'évoluer à mon rythme sans être trop bousculée (physiqement et/ou mentalement) par les autres nageurs. …

A bientôt sur le forum,
bonne continuation à vous tous nageurs et futurs nageurs !
Emilie

Bonjour Émilie,

Le mois dernier, Seloua, jeune femme vivant, comme toi, à Bruxelles a participé à la conversation suivante (http://www.aquaphobie.com/showthread.php?p=2687#post2687).
Elle va peut-être dans une piscine à Bruxelles. Si cela te tente, contacte-la.

Tu seras bien sûr toujours la bienvenue au "Pied dans l'eau". Continue à nous donner de tes nouvelles, c'est avec grand plaisir que j'en prendrais connaissance.
Je te souhaite de nager dans le bonheur, à Bruxelles ou ailleurs :)

Jean-François
21/11/2011, 20h57
Bonsoir à tout le monde!

Je rentre de mon cours de natation au cours duquel je me suis fait une grosse trouille! Nous avons fait plein d'exercices où on avait pied (depuis mon stage au pied dans l'eau je réussis tout ces exercices) et ensuite plusieurs longueurs du bassin avec le matériel qu'on voulait Et à un moment je me suis éloigné du bord (profondeur 2 m) , et j'ai paniqué, j'ai bu des tasses et j'ai cru que j'allais y rester. Le maître- nageur ne m'avait pas vu immédiatement. J'ai réussi à me raccrocher tout seul au bord. J'espère que cela ne va me ralentir dans mon projet de réconciliation avec l'eau.

Qu'en pensez vous Véronique, Jean-Pierre et Renaud?

Bonne soirée à tout le monde

Patrick

Renaud
22/11/2011, 12h01
Bonjour Patrick,

Au cours d'une séance pédagogique, il me parait primordial de tout mettre en oeuvre pour éviter qu'un participant se fasse peur par accident, ou même se sente in-sécurisé.

Autant il est important de proposer des situations pédagogique qui permettent à ce participant de se confronter à ses peur, avec toute la sécurisation nécessaire,
autant il est important d'éviter de réactiver ces peurs accidentellement...de surcroît si la personne se retrouve seule dans cette expérience.

c'est une maladresse de la part de l'enseignant qui ne va évidement pas être aidant pour la suite, et surtout dans "la confiance en l'autre" qui devrait être mise en place.

je t'invite a la prudence dans tes séance du lundi soir, et bravo pour l'aisance dont tu fais preuve la ou il y à pied (lorsque tu te sens sécurisé!)

Renaud.

Emilie
22/11/2011, 12h36
Bonjour Émilie,

Le mois dernier, Seloua, jeune femme vivant, comme toi, à Bruxelles a participé à la conversation suivante (http://www.aquaphobie.com/showthread.php?p=2687#post2687).
Elle va peut-être dans une piscine à Bruxelles. Si cela te tente, contacte-la.

Tu seras bien sûr toujours la bienvenue au "Pied dans l'eau". Continue à nous donner de tes nouvelles, c'est avec grand plaisir que j'en prendrais connaissance.
Je te souhaite de nager dans le bonheur, à Bruxelles ou ailleurs :)

Merci pour l'info... Je vais me renseigner auprès-d'ellle...
Elle a peut-être trouvé THE piscine de rêve à Bruxelles qui sait...

A bientôt ! Bonne continuation à toute l'équipe ! :)

Emilie

Jean-François
22/11/2011, 15h24
Bonjour RENAUD,

Je te rassure, aujourd'hui j'ai presque oublié cet incident et pour l'instant les monstres n'arrivent pas à revenir et tant mieux! Le problème c'est que ce je suis pressé d'apprendre à nager et je crois que je dois maintenant appendre à aller où je n'ai pas pied. Mais la profondeur m'impressionne encore, c'est clair.

Patrick

Non inscrit
23/11/2011, 05h48
Bonjour RENAUD,

Je te rassure, aujourd'hui j'ai presque oublié cet incident et pour l'instant les monstres n'arrivent pas à revenir et tant mieux! Le problème c'est que ce je suis pressé d'apprendre à nager et je crois que je dois maintenant appendre à aller où je n'ai pas pied. Mais la profondeur m'impressionne encore, c'est clair.

Patrick

Je suis exactement dans la même situation que toi.
Là où j'ai pied, y a plus vraiment de problème mais le grand bain (3m) c'est autre chose...

Gaëlle.

Emilie
23/11/2011, 19h19
Coucou Gaëlle,

Tu vas bien? Tu continues d'aller à la piscine donc... :)
Sans être une experte, je pense qu'il faut qu'on se laisse le temps, que ce n'est pas parce qu'on se sent bien où l'on a pied, qu'on doit automatiquement exiger de soi-même d'arriver à se mouvoir aisément dans le grand bain la semaine suivante. Peut-être qu'il y a un temps d'adaptation dont l'esprit a besoin (différent en fonction de l'histoire qui lie chacun à l'eau) , un back-up de ces nouvelles aqcuisitions avant de passer à la suite. N'oublions pas qu'il y a encore à peine deux semaines nous ne faisions (pour la plupart) rien ou pas grand chose dans l'eau en général !
Et en même temps je te comprends tout à fait, car je voudrais moi aussi en faire déjà beaucoup plus :D Ah l'être humain et son esprit complexe ! :confused:
Mon chien, je l'ai déposé dans l'eau et il nageait !

Sur ce, bonne soirée et bravo pour tes progrès (j'ai trouvé que tu évoluais vite durant le stage...).

A+ Emilie

Renaud
24/11/2011, 00h27
Bonjour à tous,

votre désir d'évoluer avec aisance et assurance dans l'eau, quelque soit la profondeur, est légitime.
il est d'autant plus fort que longtemps cela vous à fait très peur, et paraissait impossible.

pour parvenir à votre objectif, il est important de bien repérer quel est votre besoin, actuellement, puis à chaque pas. c'est au besoin qu'il faut répondre en premier lieu.

il est primordial aussi de se respecter dans son rythme et ses émotions tout au long de son parcours.

je tenais aussi à vous dire qu'au delà de votre objectif infiniment juste, le chemin est une aventure infiniment enrichissante.
pour illustrer mes propos je vous invite à aller voir le témoignage d'une jeune femme qui a entamée son parcours il y a deux ans, et qui est allée nager avec des dauphins sauvages en mer rouge.
Vous le trouverez dans la même rubrique: mon histoire avec l'eau : stage Lahami Bay nager avec les dauphins... lire le post de Nelluche (http://www.aquaphobie.com/showthread.php?t=1039) en bas de page.

bonne soirée à tous. Renaud

nelluche
24/11/2011, 12h16
Bonjour à toutes et à tous,

Je profite du message de Renaud pour vous faire part de mon expérience, une parmi d’autres car chacune est différente et personnelle.

Comme vous, lorsque je me suis inscrite au Pied dans l’eau, c’était pour apprendre à nager. Ayant failli me noyer très jeune, je n’avais jamais appris à nager, persuadée que je n’étais pas capable de flotter.
Je comprends tout à fait votre motivation et votre empressement à atteindre votre objectif de savoir nager. Pourtant d’après mon expérience, savoir nager est accessoire… :rolleyes: C’est étonnant, non ?!

Le principal étant d’avoir intégré les bases : savoir que l’on flotte, savoir se redresser, être mobile dans l’eau, gérer sa respiration… Savoir nager, les mouvements, la brasse, le crawl, c’est une question d’entraînement et de persévérance que vous pourrez aborder lorsque vous aurez intégré toutes ses premières sensations essentielles. Et je peux aussi vous dire que dans mon cas, mon cerveau a mis plus de temps à comprendre ce que mon corps avait déjà ressenti… complexe machine humaine !!
Une fois qu’on sait que l’on flotte, qu’on peut être mobile, tout est bon pour se déplacer dans l’eau, et quelque soit la profondeur, sans même connaître les mouvements de brasse ou de crawl. Avec une paire de palmes, un masque et un tuba, c’est bien suffisant pour aller à la rencontre des dauphins :D

Aujourd’hui quand je vais à la piscine ou à la mer, plus qu’une recherche de performance et enchainer les longueurs, ce que je recherche, c’est du bien-être, du plaisir, de la détente et me retrouver, aux origines de moi-même en quelque sorte :p C’est une richesse finalement que nous avons par rapport aux personnes qui n’ont jamais eu peur dans l’eau, de prendre le temps, de faire corps avec l’eau, une fois la peur dépassée, quelle découverte et quel bonheur d’être dans l’eau, alors qu’on ne pensait pas cela possible. Dans l’eau, il n’y a pas de jugement, pas de pression, les possibilités de mouvement sont infinies et qu’on se sent léger et bien…

Vous pouvez vous féliciter d’avoir poussé la porte du Pied dans l’eau, de vous accorder du temps, du respect. Je peux vous conseiller de continuer à être curieux de vos sensations, à les accepter et à accueillir vos émotions sans jugement, sans culpabilité ni honte. Je sais qu’on peut être découragé, fatigué, ne plus avoir envie ; pourtant si vous vous souvenez du sourire et de la joie que vous avez eu quand vous avez découvert que vous pouviez mettre la tête sous l’eau, flotter… vous vous souviendrez pourquoi vous le faites et que l’accomplissement est à portée de mains.

Je vous envoie tous mes encouragements, je suis de tout cœur avec vous et je vous dis BRAVO pour ce que vous avez déjà accompli. Profitez et faites-vous plaisir pour la suite de l’aventure…

Nelly

Jean-François
24/11/2011, 20h20
Bonjour Nelluche,

Je pense qu'après un stage week-end on est tous pressé de savoir nager, mais il faut laisser le temps au temps

Bonne soirée

Patrick (jean-François)

Jean-Pierre Boumati
25/11/2011, 11h17
Je suis ému de lire ton post, tant il correspond à ce, qu'au Pied dans l'eau, nous, souhaitons faire découvrir et partager.

Merci mille fois d'avoir su poser ces mots en partageant ton parcours d'eau.

Je t'embrasse :)

Jean-François
25/11/2011, 13h19
Bonjour Jean-Pierre et Renaud,

Dimanche matin je suis allé à la piscine avec ma famille près de chez moi, j'ai renouvelé tous les exercices qu'on a fait au stage du pied dans l'eau et cela avec succès. Avec ma femme et mes enfants on s'est bien amusé. Nous allons le refaire régulièrement le dimanche matin.

Néanmoins le lundi je suis des cours de natation de 20 h 15 à 21 heures. Est ce que 3 quarts d'heures par semaine suffisent à progresser? Un autre maître nageur me propose également le vendredi de 19 à 20 heures. Deux fois par semaine, le Lundi et vendredi dans deux piscines différentes avec deux maîtres nageurs différents me paraissent très intéressants, qu'en pensez-vous?

Bon week-end et bon stage pour les nouveaux!
Patrick (Jean-François)